Jan Van Eyck

A PROPOS DE Jan Van Eyck

Jan Van Eyck portrait

Jan van Eyck (en néerlandais : [ˈjɑn fɑn ˈɛik]), né vers 1390 peut-être à Maaseik et mort à Bruges le 9 juillet 1441, est un peintre né dans les territoires soumis à l’autorité du prince-évêque de Liège Jean de Bavière (1390-1417), qui devient son protecteur. Il est célèbre pour ses portraits d’un réalisme minutieux. Ses tableaux les plus connus sont Les époux Arnolfini et la Vierge du Chancelier Rolin. Il termina par ailleurs le fameux retable de L’Agneau mystique, commencé par son frère Hubert van Eyck. Il est l’un des premiers artistes qui signèrent leurs œuvres.

La date et le lieu de naissance exactes du peintre restent inconnus. Selon les écrivains et historiens flamands Lucas D’Heere (1559) et Marcus van Vaernewijck (nl) (1568), Jan van Eyck serait né à Maaseik, dans la région mosane, à l’époque située dans la Principauté de Liège et actuellement dans la Province de Limbourg (Belgique). Ceci est à l’origine de l’étymologie de son nom « Eyck» . Cette information est corroborée par le fait que quelques textes de la main du peintre sont écrits en dialecte mosan et par le fait qu’en 1449, la fille de Jan entre dans un couvent de Maaseik.


Très peu de choses sont connues de sa famille. Plusieurs Van Eyck sont signalés pendant cette période à Maastricht. On lui connaît deux frères : Hubert, peintre, est installé à Bruges et entame la réalisation du retable de L’Agneau mystique à Gand, décédé en 1426 ; Lambert, lui aussi peintre, est mentionné dans un livre de compte du duc de Bourgogne en 1431 et est sans doute l’auteur d’un portrait de Jacqueline de Bavière dont on conserve une copie dessinée. Il pourrait être aussi lié au peintre de René d’Anjou, lui aussi d’origine mosane et portant le même nom : Barthélemy d’Eyck.

SUR LA TECHNIQUE DE PEINTURE de Van Eyck

On a longtemps attribué à Jan Van Eyck la découverte de la peinture à l’huile. On affirmait même que c’était en 1410 que cet artiste avait imaginé de dissoudre les couleurs dans de l’huile de noix ou de lin. On sait maintenant que les Romains se servaient de la peinture à l’huile pour de grossiers ouvrages de décoration, mais rien n’établit nettement qu’ils l’aient employée à exécuter de véritables tableaux. On a retrouvé plusieurs peintures à l’huile antérieures à Van Eyck, et l’on sait que, dès 1355, Jean Coste peignait à l’huile en France.

Jan Van Eyck Ange

Bien avant la naissance de Van Eyck, la peinture à l’huile est décrite dans l’ouvrage Diversarum artium schedula du moine Théophile. Cet auteur fait remarquer que l’huile est lente à sécher, et c’est probablement cet inconvénient qui a empêché les artistes du Moyen âge d’en faire usage.

En 1550, Vasari (1) cite « Jean de Bruges » comme l’inventeur de la peinture à l’huile. Cette affirmation, souvent répétée, est devenue depuis une évidence. En fait, il s’agit d’une légende.

Van Eyck n’est aucunement l’inventeur de la peinture à l’huile, il ne fit que perfectionner une technique déjà connue. Il a seulement eût l’idée de faire cuire les huiles ordinaires et d’y mêler diverses substances, dont une ou plusieurs résines afin qu’elles sèchent plus rapidement. Ses procédés furent surpris par Antonello de Messine, portés en Italie, et adoptés par les artistes.

Pour cette raison, l’apport des Van Eyck dans le domaine de la peinture à l’huile est capital.

Jan Van Eyck 2

La gloire de Van Eyck gagna vite toute l’Europe. L’étonnant et méticuleux naturalisme de ses tableaux passionna les Italiens, les peintres comme les collectionneurs : Frédéric II d’Urbino, Alphonse d’Aragon, les Médicis possédaient de ses œuvres. Mais c’est en Flandre que la postérité de l’œuvre est surtout intéressante. Il faut noter qu’à Bruges les peintres développèrent largement son style et sa technique.

En ayant résolu le grand problème du temps de séchage de la peinture à l’huile, on doit reconnaître que Jan Van Eyck est à l’origine de l’essor prodigieux de cette discipline artistique, devenue depuis un art majeur.

Tout a changé à partir du moment où l’on a pu combiner l’huile cuite avec une essence volatile.

Une majorité de spécialistes sérieux admettent aussi que l’une des principales démarches qui animait les peintres de l’époque était surtout de tenter d’élaborer une peinture qui permette d’imiter l’émail sur une surface importante, d’où la recherche persistante d’une peinture la plus brillante possible.

Jan Van Eyck 3

Les légendes qui entourent les Van Eyck, leurs techniques et surtout la composition de leur peinture sont nombreuses. Il existe pratiquement autant de thèses que d’auteurs qui ont écrit sur ce sujet. Le mystère est d’autant plus profond et persistant que la grande majorité de ceux qui s’intéressèrent à ce problème étaient parfaitement étrangers au monde de la peinture et de ses techniques.

L’une de ces légendes, celle qui se rapproche peut-être le plus de la vérité, veut que Van Eyck passa des mois de recherches, essayant différentes huiles et résines pour élaborer un vernis à peindre ou médium. Mélangé à la peinture, ce médium permettait à celle-ci de sécher à l’ombre ce qui était une nouveauté à l’époque. Il constata qu’il pouvait rectifier ou reprendre l’œuvre pendant que les couleurs séchaient, sans risque de les diluer, ce qui était aussi nouveau à l’époque. De plus, en séchant les couleurs conservaient un incroyable brillant.

Certains auteurs limitent le rôle de Jan Van Eyck à la seule introduction d’un diluant volatil jusque là inconnu, dans un mélange de matériaux connus de ses prédécesseurs. Je partage cette opinion. Tout a changé à partir du moment où l’on a pu combiner l’huile cuite avec une essence volatile. Ce procédé apportait à la peinture une dimension nouvelle, grâce aux effets désormais possibles de superpositions translucides, les glacis qui enrichissent tellement la matière. Ainsi, en superposant des couleurs différentes, obtenait-on par mélange optique une nouvelle couleur. Le rouge était peu couvrant à cette époque et plusieurs couches superposées vont enfin donner un rouge profond. En utilisant cette merveilleuse technique du glacis, l’Europe entière allait, pendant trois siècles, produire des œuvres prodigieuses. Qui d’entre-nous n’a-t-il jamais entendu parler des sfumato de Léonard De Vinci ?

D’autres pensent, au contraire qu’il était détenteur d’un secret qu’il n’a jamais communiqué à personne et qui consistait probablement dans la composition d’un agglutinant à base d’ambre ce qui amena à penser qu’il avait réussi la dissolution de l’ambre à froid.

Notons qu’actuellement les laboratoires de recherche ne savent pas dissoudre l’ambre à froid et que les résultats des analyses sur un vernis vieilli ne permettent pas d’en définir avec précision la nature primitive. Cela vient renforcer le mystère et, par là même, les légendes qui entourent cet homme, son œuvre, sa technique.

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